Chapitre des Vendanges 2015

Un Chapitre des vendanges et des Dames qui fut une belle réussite…

Chapitre des Vendages - Le Docte Collège devant le Chateau de Brissac
Le Docte Collège devant le Chateau de Brissac

Le 5 septembre, dans le cadre prestigieux de Brissac, s’est déroulée une journée haute en couleurs pour notre Confrérie. Le matin, s’est tenue l’assemblée générale de l’association dans la salle du Tertre située en face du château et mise à disposition gratuitement par la ville de Brissac. L’assemblée a rendu hommage au travail de trésorier effectué par Michel Caudron pendant de nombreuses années, avec l’aide avisée de Nicole Chauvin.

Les confrères se sont rendus ensuite dans le parc du château pour procéder au chapitre traditionnel. Il est à noter qu’Anthony Moresve a pris ses fonctions provisoires de trompettiste en attendant qu’elles deviennent réalité. Du parc au Petit Théâtre, le Docte Collège a conduit les invités pour le chapitre : 2 entrées au Docte Collège, une élévation au grade d’officier et 6 intronisations de dames.

Le repas, préparé par Antoine Bouyer du Moulin du Savetier, a été servi aux quelques 150 convives dans la Salle des tableaux. Le menu était de qualité ainsi que les vins qui accompagnaient. Noëlle David, François Falloux, Yoel Sher et, bien sûr, la duchesse de Brissac ont pris la parole. Les chants ont enrichi l’ambiance : verre en haut certes mais aussi une composition fort applaudie de Chantal Coutillard, nouvelle membre du Docte Collège, fille de notre confrère, Jean-Marie Cochard.

Une journée de joie, de convivialité, de plaisirs partagés, qui s’est terminée à la cave du Domaine de la Douesnerie, de notre confrère Michel Rabineau.

Les principaux acteurs

Le Docte Collège est heureux d’accueillir en son sein deux nouveaux membres : Olivier Lecomte, vigneron à Passavant, très impliqué dans la viticulture angevine, notamment à la Fédération viticole de l’Anjou, et Chantal Coutillard, pionnière dans le domaine de l’Oenotourisme (avec l’accueil de très nombreux groupes au Domaine de Mihoudy), Vice-Présidente de l’Office de Tourisme Vihiersois Haut-layon et de la commission Tourisme de l’Agence de développement Loire-Layon.
La confrérie est aussi ravie d’élever au grade d’officier Yoel Sher, ancien ambassadeur d’Israël à Paris, intronisé en 1964 et récemment retrouvé grâce au site internet de la Confrérie.

Chantal Coutillard

Chapitre des Vendages - Chantal Coutillard et Olivier Lecomte
Chantal Coutillard et Olivier Lecomte

Pourquoi le vin d’Anjou a-t-il ta préférence ?
Le vin d’Anjou a ma préférence, car fille et petite fille de vigneron, née au cœur du Layon, j’ai le souvenir d’une enfance très heureuse, entre autre, au moment des vendanges, là où après une journée de cueillette du raisin, les vendangeurs revenaient de la vigne, et j’entends encore l’ambiance de certaines soirées qui se déroulaient en chansons au son de l’accordéon, et pendant ce temps là, c’est le jus de raisin qui coulait du pressoir.
Puis en grandissant, très vite j’ai vu que mon jus de raisin, devenait un excellent « vin nouveau » appelé aussi « Bernache » que l’on dégustait avec des châtaignes durant les veillées d’hiver et toujours dans cette ambiance de rires et de chansons. Les années passent toujours et la petite fille que j’étais a compris très vite que mon jus de raisin, ma bernache sont devenus ce nectar que nous appelons VIN. Qu’il soit blanc, rosé ou rouge, il est toujours là pour réunir au cœur de notre Anjou, les hommes dans le partage, la convivialité et la joie de vivre.
Si Emile Joulain a écrit « Les filles de la Loire », aujourd’hui c’est une fille du Layon qui vous a parlé de sa passion.

Olivier Lecomte
C’est avec une certaine émotion que je remercie le Docte Collège de la Confrérie des Fins Gousiers de m’accueillir en son sein. Membre de la confrérie depuis les années 1990, j’avoue que je n’étais que peu actif jusqu’à la St Vincent 2013. Cette année là nous fêtions, en plus de St Vincent, les 60 ans de la confrérie au Château de Passavant.
Occasion pour notre famille de nous souvenir de Jean Falloux, grand-père de mon épouse Claire, initiateur et animateur de la création de la confrérie des Fins Gousiers d’Anjou dans les années 1950.
Aujourd’hui pour moi c’est un grand honneur d’entrer au Docte Collège, c’est une forme d’aboutissement de mon intégration dans la grande famille viticole Angevine.
Fils d’agriculteurs de la Sarthe – mes parents sont présents avec nous aujourd’hui – élevé au cidre et à la grenadine, nous ne mettions même pas de vin d’Anjou en bouteille au printemps, c’est vous dire si à mon arrivée au Château de Passavant, en 1989, mon inculture viticole était immense.
Je me suis bien rattrapé durant ces 25 dernières années, aussi bien dans la vigne que dans le chai, au commerce ou dans le syndicalisme avec l’appui de mon épouse, de mes beaux-parents, de mes autres collègues vignerons, membres ou non de la confrérie : j’ai beaucoup appris, voire tout appris.
Il me reste bien des vendanges encore pour progresser dans mes choix techniques difficiles que sont la viticulture biologique et biodynamique, une vision d’avenir ambitieuse et durable qui rejoint le défi de notre Confrérie : celui de toujours porter plus haut nos fabuleux vins d’Anjou.
Merci

Yoel Sher

Chapitre des Vendages - Yoel Sher
Yoel Sher

Grand Maître Pierre Cesbron, Mesdames et Messieurs les Membres du Docte Collège, chers Confrères et Consoeurs, je dois vous avouer que je ressens, par cette cérémonie et l’insigne honneur qui vient de m’être conféré, une très grande émotion. Je vous remercie très sincèrement d’avoir donné un tel éclat à l’ancienneté de mon appartenance à cette prestigieuse confrérie, sans trop scruter mes facultés œnologiques.
Les vins d’Anjou sont pour moi, depuis un demi-siècle, étroitement liés aux Journée de la Rose dans les arènes et les caves troglodytes de Doué-la-Fontaine, lieu d’une magique rencontre entre la rose et le rosé. C’est en effet en 1964 que, jeune diplomate en poste à Paris, je fus enjoint par ma compatriote et amie Rika Zaraï, qui venait de s’y produire, de m’y rendre sans tarder.
Puis ce fut l’impressionnante intronisation à la Confrérie des Fins Gousiers ès-vin Cabernet d’Anjou par le Grand Maistre, le Grand Laudateur et le Grand Échanson, dans les antiques arènes de Doué. Depuis, la Charte de Fin Gousier qui m’a été délivrée m’a accompagné dans mes différentes ambassades sur trois continents, toujours accrochée dans un cadre doré à l’entrée de notre résidence. Elle l’est encore dans notre demeure à Jérusalem.
Nous venons d’un pays qui a vu naître la culture de la vigne. Le patriarche Noé est le premier vigneron connu, et le neuvième chapitre de la Genèse raconte qu’il planta une vigne et but de son vin. Et même qu’il s’enivra – ce qui n’est pas étonnant après avoir survécu au déluge. Être assis à l’ombre de son figuier et de sa vigne est, dans la Bible, un symbole de paix et de bonheur tranquille.
Depuis quelques décennies, notre production vinicole a fait de grands progrès qualitatifs, au point que nos exportations dépassent la consommation locale. Mais nous importons aussi des crus de qualité, et au cours de ces dernières années on peut trouver, dans des magasins de haut de gamme, des vins du Val de Loire. Je souhaite très vivement que cette région soit de plus en plus présente chez nous et que des échanges humains et vinicoles se multiplient. Je serai heureux de vous accueillir à Jérusalem nombreux (mais pas tous à la fois) et de sceller ensemble une amitié que le vin, pour ainsi dire, cimente.
Nous sommes à la veille d’une nouvelle année hébraïque, 5776, qui débute dans huit jours. Permettez-moi de vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année, de bonne santé, de bonnes œuvres, de paix, de succès, et de très bon vin.

Sans oublier l’intronisation des Dames suivantes lors du Chapitre des Dames :

  • Sylvie Guineberteau, maire de Brissac et Présidente de la Communauté de Communes Loire-Aubance,
  • Brigitte Rabineau,
  • Françoise Bidet,
  • Constance Maingot,
  • Claudette Plantard,
  • Stéphanie Rieant-Maingot.